Technique du moulage
Terre cuite
La céramique est lart de fabriquer des
poteries. On nomme céramique tout objet dargile qui a subi
des transformations chimiques sous laction dune chaleur
de plus de 600 degrés. On distingue la faïence, la porcelaine
et la terre cuite.
Sont regroupées sous le terme de terre cuite, des terres argileuses
débarrassées de leurs impuretés qui ont subi ce
processus de cuisson. Parfois on ajoute à largile certains
éléments qui vont permettre dabaisser ou daugmenter
son point de fusion ou encore modifient son aspect final. La chamotte
par exemple, qui est de la terre cuite concassée, peut être
mélangée à largile afin que cette dernière
soit moins collante, que le retrait à la cuisson soit moins important
et que laspect final soit plus granuleux.
Le moulage en terre cuite peut procéder de différentes
techniques, dont la plus ancienne et la plus répandue est celle
de lestampage : sur les parois du moule est pressée
largile molle qui imprime ainsi tous les creux. Selon la complexité
de la sculpture ces estampages vont être assemblés.
Au-delà dune certaine épaisseur
ou volume, la sculpture doit être creuse et présenter au
moins une ouverture qui permet à lair de séchapper
lors de la cuisson. La terre doit sécher puis cuire uniformément
sans contenir aucune bulle ou poche dair étanche qui provoquerait
une explosion.
Lors du séchage puis de la cuisson, le retrait de la sculpture
(sa diminution de volume) est de lordre de 10%. Cela correspond
à lévaporation de leau qui fait perdre au
matériau son élasticité et permettra à partir
de 500 degrés une composition chimique modifiée irréversible
qui va assurer sa solidité, puis si la cuisson se poursuit au-delà
de 1600 degrés un phénomène de vitrification. Cette
montée de la température est progressive et doit être
tout à fait maîtrisée, de même que le refroidissement.
La couleur de la terre cuite est variable et dépend de la couleur
de la terre choisie ainsi que de la cuisson. Les nuances obtenues sont
complétées par la patine qui lui est appliquée.
Bronze
Le bronze est un alliage détain et de cuivre.
On date son apparition du IIe millénaire avant J.-C.
Processus de fabrication dun bronze : la
pièce originale conservée au musée fait lobjet
dune prise dempreinte puis dune reproduction en volume.
Cette reproduction servira à fabriquer un moule.
Deux techniques sont utilisées :
la fonte au sable, pour les formes simples
la fonte à la cire perdue, pour les formes complexes.
Cette dernière est la plus utilisée. Une
fois le moule réalisé, on fait un tirage composé
dune fine épaisseur de cire et dun noyau en matière
réfractaire. Sur ce tirage de cire est élaboré
un nouveau moule en matière réfractaire. La cire est donc
prise entre deux couches de matière réfractaire. Le bronze
chauffé à 1100 degrés à peu près,
est coulé dun seul jet, la cire fond, le bronze remplit
lespace vide entre le moule et le noyau.
La fonte terminée, la pièce est démoulée.
Cest là quintervient le savoir-faire de lartisan
qui, par un long travail débarbage et de ciselure sur cette
pièce « brute de fonderie », va en faire
à son tour une uvre dart fidèle à loriginal.
Il restera à réaliser la patine qui est le résultat
dune réaction chimique savamment dosée entre le
métal et divers acides.
Cadeaux de prestige par excellence, la statue en bronze est une pièce
de valeur qui se transmet au même titre quun meuble, un
tableau et sinscrit dans un patrimoine familial.
Résine
Linvention des résines utilisées
pour les moulages est récente.
La résine permet la réalisation duvres fragiles
et de petit format qui peuvent être reproduites dans un matériau
moins onéreux que le bronze. Ce matériau est aussi très
bien adapté à une exposition à lextérieur.
Les résines se présentent généralement sous
une forme liquide que ladjonction dun catalyseur va faire
durcir. Leurs propriétés de résistance peuvent
être renforcées par lutilisation de "charges" comme
la poudre métallique ou lutilisation de fibre de verre
qui permet par la technique du stratifié de créer de grands
moulages creux mais très résistants. Laddition de
poudres métalliques ou de poudre de marbre, la coloration par
les pigments permettent des reproductions des plus fidèles sur
lesquels les artisans patineurs pourront exprimer leur savoir-faire
et donner à votre pièce, laspect de celle qui est
conservée au musée.
Plâtre
Le plâtre est le matériau de prédilection
du moulage.
Cest la meilleure façon dobtenir les détails
les plus fidèles. Son coût raisonnable le rend accessible
à tous.
Il était déjà utilisé au Néolithique
dans la région du Proche Orient.
Egyptiens, Grecs, Romains lutilisaient, en particulier pour mouler
des visages et des parties du corps. En France, les premiers exemples
dutilisation du matériau sont constitués par les
sarcophages réalisés à lépoque mérovingienne,
entièrement en plâtre, dans des moules dont les panneaux
sont sculptés. Le plâtre connut un nouveau regain de faveur
à la Renaissance, notamment avec le sculpteur Verrocchio (1435-1488)
pour être couramment utilisé jusquà nos jours.
Le plâtre est obtenu à partir de gypse
concassé puis cuit autour de 150 degrés et ensuite raffiné.
Le plâtre en poudre est ajouté progressivement à
leau. On le "gâche" avant le début de sa "prise",
cest-à-dire quon le mélange afin dassurer
son homogénéité en veillant à libérer
les bulles dair. Malléable, il est répandu dans
un moule dont il épousera parfaitement la forme. Réalisé
avec des "polochons", mélange de plâtre et de fibres végétales,
le moulage est résistant aux chocs. Le plâtre est aussi
un matériau qui se restaure facilement et qui par sa capillarité
permet une très bonne accroche des pigments et peut offrir ainsi
une infinité de nuances. Il va de soi quil est déconseillé
de lexposer à lextérieur ou à une forte
humidité.
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