Ménagerie [Versailles décor sculpté extérieur]

© RMN / G. Blot

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Introduction
Ménagerie
Vdsed 1280. – Vdse 1301.

Première création de Louis XIV à Versailles, la Ménagerie est édifiée par l’architecte Louis Le Vau entre 1662 et 1664. Etablie en bordure de la route menant de Versailles à Saint-Cyr, à l’extrémité sud du futur Grand Canal, elle présente une cour d’entrée précédant un corps de logis relié par une galerie à un pavillon octogonal autour duquel rayonnent la cour octogone et sept cours réservées aux oiseaux et animaux rares, séparées par des murs et des grilles. De 1698 à 1700, une nouvelle campagne de travaux, cette fois menée sous la direction de J. Hardouin Mansart, rénove la Ménagerie pour la jeune duchesse de Bourgogne. A l’extérieur, le seul apport notable est alors la création du nouveau jardin à la place de l’une des cours, avec ses deux pavillons d’angle qui demeurent aujourd’hui les seuls vestiges de la Ménagerie dont la destruction suit de peu la vente en 1801.

Le pavillon de la Lanterne, dont le nom vient du lanternon qui couronnait le pavillon de l’ancienne Ménagerie toute proche, est édifié en 1787 par le prince de Poix, gouverneur de Versailles et Capitaine des chasses, sur un terrain concédé à son père, le comte de Noailles, par Louis XV. Le corps de logis principal, composé d’un rez-de-chaussée et d’un étage sous combles, présente sur ses façades, sur cour et sur jardin, sept travées dont celle du centre, traitée en avant-corps, est surmontée d’un fronton ; en l’absence d’archives, on ignore le nom de ceux qui y ont oeuvré. Aliénée à la Révolution, rachetée par la Couronne en 1818, la demeure est mise à la disposition du Premier Ministre depuis 1960.

Création du décor sculpté

Comme l’écrit G. Mabille, la présence d’ornements sculptés enrichissant les façades du château de la Ménagerie demeure hypothétique : sur ce point toutes les représentations - gravures de Pérelle, d’Aveline ou de Langlois - diffèrent ; par ailleurs, à l’exception d’une seule quittance de Houzeau, aucune description, aucune mention de compte ne s’y rapporte. En revanche, les termes qui ponctuaient murs et grilles de séparation des cours sont bien documentés, tout comme les sculptures des pavillons du Jardin de la duchesse de Bourgogne. Quant au pavillon de la Lanterne, l’auteur des stucs qui en ornent les façades est inconnu.

  • 1663-1664. Sculpture des trente-cinq termes des grilles et murs des cours de la Ménagerie
  • 1664. Sculpture du fronton du colombier de la Ménagerie par Jacques Houzeau
  • 1699. Réalisation des figures et ornements aux deux pavillons du Jardin de la duchesse de Bourgogne sous la direction de Corneille Van Clève ; contrairement à un premier projet, seules les faces internes sont ornées
  • 1700. Sculpture de vases de marbre par Jouvenet pour le perron de la Ménagerie
  • 1703. Sculpture des deux termes aux cerfs, alors pour la grille des Cerfs de la Ménagerie, par Poirier
  • 1787. Réalisation des stucs des frontons, des linteaux, des clefs des portes et des croisées du pavillon de la Lanterne

Modifications et restaurations

  • 1785-1786. Restauration des trente-cinq termes des grilles et murs séparant les cours et en particulier des deux termes aux cerfs qui vont orner la grille du nouveau pavillon de la Lanterne en 1787
  • 1801. L’aliénation de la Ménagerie entraîne peu après sa destruction et la disparition de tous ses ornements
  • 1942-1943. Restauration des termes aux cerfs du pavillon de la Lanterne
  • 1994. Projet de restauration du pavillon de la Lanterne

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© Béatrix Saule, Château de Versailles, 2005
Coproduction EPV - RMN