Les catalogues raisonnés

Versailles décor sculpté extérieur

N° cat.

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Précision loc. Clefs et écoinçons des croisées

Décor en place

N° cat. Vdse 301. - 323.

Vingt-trois trophées de la Guerre et de la Paix

Auteurs : Anselme Flamen, Jacques Houzeau, Etienne Le Hongre

Formes et matériaux : Relief en pierre de Saint-Leu ou de Trossy et de Saint-Maximin et ciment métallique

Dimensions : H. 1,80 ; L. 1,80 (écoinçon) ; H. 0,80 ; L. 0,55 ; Pr. 0,30 env. (clef)

Description

Ces " trophées " selon le terme des commandes, sont composés de la clef d'arcade - sculptée en haut relief en forme de casque pour les trophées de la Guerre ou de couronne royale pour les trophées de la Paix -, flanquée de deux bas-reliefs couvrant à droite et à gauche toute la surface des écoinçons. L'unité de l'ensemble est assurée soit par des draperies (ou drapeaux déchirés) soit par des guirlandes de chêne (exprimant la force) ou de laurier (la gloire) qui, partant de la clef, viennent lier et suspendre à une patère les objets représentés dans les écoinçons. Les centres des trois avant-corps ont été réservés à un trophée à couronne, privilégiant ainsi les trophées de la Paix, et de là s'organise l'alternance trophée à couronne, trophée à casque. Les casques sont accompagnés d'armes, allusion à la guerre sur terre ou sur mer alors que les couronnes royales le sont de pièces d'orfèvrerie ou d'instruments de musique, évocations de la richesse, des arts et de l'abondance, fruits de la paix. Les motifs guerriers, largement empruntés à des monuments de l'Antiquité comme la colonne Trajane et l'Arc de Triomphe d'Orange se mêlent à de nombreuses allusions à la puissance ottomane alors menaçante.

Liste des œuvres

Historique

• 1680. Exécution après la construction de la nouvelle façade sur le parterre d'eau et la surélévation en plein cintre de toutes les croisées de l'étage qui entraîne la disparition des bas-reliefs des impostes Vdsed 301. - 324. qui surmontaient les croisées jusqu'alors rectangulaires ; ces modifications affectent également les croisées des autres façades de l'enveloppe Le Vau-d'Orbay où sont réalisées les autres séries de trophées d'arcades au nord [ cf. Vdse 380. - 396. ] et au sud [ cf. Vdse 447. - 463. ] ; en dépit de la recette de 8 000 L. inscrite en 1679 " pour ravaler la face du costé des jardins et y faire des figures et des trophées (CBR I 1114), les paiements interviennent en 1680 : pour la façade ouest, de 400 L. à Le Hongre et d'autant à Houzeau " pour les trophées au-dessus des croisées de la grande galerie " et de 2 800 L. à Flamen " sur ses trophées et masques à la façade du château de la grande galerie qui regarde le parterre d'eau " ; en 1682 Flamen reçoit encore 3 975 L. pour parfait paiement global de 7 875 L. " pour les ouvrages faits à la façade du château de Versailles du côté du parterre d'eau " (CBR I 1158, CBR I 1286, CBR I 1288, CBR I 1289, CBR II 94, CBR II 158) ; la participation de Le Hongre à ce travail est corroborée par Guillet de Saint-Georges qui donne à Le Hongre " une partie des ornements qui sont au-dessus des croisées de la grande galerie " ; quant aux modèles, sont-ils dus à Girardon, qui réalisera en 1681 ceux pour l'aile du Midi et qui touche alors d'importantes sommes pour des travaux non détaillés ?
• 1794. Suppression des clefs d'arcade en forme de couronne royale
• 1896-1899. Importantes restaurations par Charles Bocquet et restitution des couronnes (Mémoires réglés le 16 octobre 1896, le 27 janvier 1897, le 3 janvier 1899 et le 31 mars 1899, SADV 1896/3, 1898-1899/2)

Bibliographie

Guillet de Saint-Georges 1854, I, p. 375